Eglises des relais

SAINT SEVER Abbatiale

HISTOIRE

L’édifice cultuel est intimement lié à Severus ou Sever, l’évangélisateur de la région.
Severus ou Sever est décapité en 407 sur la côte de Brille. Sever, prend sa tête entre ses mains et se met en marche vers une colline voisine indiquant ainsi le lieu de sa sépulture. Vers l’an 688, des moines disciples de Saint Amand se seraient installés auprès du tombeau de Saint Sever.

En 988, Guillaume Sanche, duc de Gascogne et son épouse Urraca font donation du terrain pour construire une abbaye, en lieu et place de la petite église. Il place à sa tête l’abbé Salvator, l’abbaye devient le centre politique et culturel du territoire.

Entre 1028 et 1072, sous l’abbatiat de Grégoire de Montaner, l’abbaye prend toute son ampleur. Après un incendie dans les années 1060-1065, l’abbé Grégoire décide de reconstruire l’église : le plan du chevet est de type bénédictin avec 7 absides échelonnées et il consacre le maître autel en 1072, peu de temps avant sa mort. Il conforte la puissance de l’abbaye par la possession de terres.
Pour faire rayonner le souvenir de Saint Sever, l’Abbé Grégoire de Montaner fait écrire la vie (vita) du saint, assure la promotion de son culte par la création d’un office à son nom engendrant ainsi des pèlerinages et fait enluminer le Beatus de Saint-Sever.


Aux XIVème et XVème siècle, l’église subit de lourdes destructions. Aux incendies de 1360 et 1442 vient s’ajouter un tremblement de terre en 1372.
En 1440, l’abbaye bénédictine tombe en commande, dirigée par des abbés non-résidents.


En 1569, lors des Guerres de Religion, selon Dom Du Buisson, plusieurs moines périssent, l’abbaye est fortement endommagée et les plans initiaux de l’abbaye sont détruits.
Dans cette abbatiale bénédictine, une absidiole, la troisième à gauche de l’entrée, côté Nord, (rue des arceaux) est destinée à l’église paroissiale, ce qui occasionnera parfois quelques frictions entre le curé desservant et le Père Abbé.


Au XVIIème siècle, les religieux de Saint-Sever rejoignent la congrégation de Saint-Maur. L’abside principale est reconstruite et le jour de Pâques 1681 une messe est célébrée pour la première fois depuis 1569.


Après la révolution, l’église abbatiale est rendue au culte et devient église paroissiale.


Au XIXème siècle, l’église abbatiale est restaurée : réhabillage des murs par un épais enduit grisâtre, bariolage des chapiteaux, création d’un triforium aveugle et remplacement des fenêtres gothiques de la nef par des fenêtres néo-romanes, restauration du petit portail nord du transept par remploi de colonnes romaines et les chapiteaux pré romans …

A REMARQUER

Les dimensions surprennent : longueur 71,35 m, le transept de 41,05 m, la nef 31,30 m et largeur de la nef 23,40m.
De plan basilical, l’église est composée d’une nef flanquée de bas-côtés et d’un chevet avec abside centrale et 6 absidioles échelonnées et 150 chapiteaux, de différents ateliers entre le dernier quart du XI et le XII, la décorent. Outre les « lions souriants », des feuillages, le thème de Daniel dans la fosse aux lions témoigne de l’importance de la Rédemption dans la liturgie autour de l’an mil.


Quelques chapiteaux remarquables

A droite de l’entrée par le grand porche – au sud : la décollation de Saint Jean Baptiste : agenouillé dans la prison, Jean Baptiste tend la tête à un soldat qui s’apprête à la trancher, tandis que deux anges emportent son âme au ciel ; Salomé, conseillée par un démon penché vers elle, remet, à sa mère, la tête de Jean Baptiste posée sur un plateau ; le banquet d’Hérode et Salomé danse devant les convives.

Dans le bas-côté droit de la nef : chapiteau coloré de 4 personnes cueillant des fruits montés sur les épaules de 4 autres personnes symbolisant le Nouveau Testament (4 évangélistes) reposant sur 4 figures de l’Ancien Testament.

Daniel dans la fosse aux lions à Babylone repris plusieurs fois.

Christ en majesté dans une mandorle tenue par deux anges.

Personnage se dresse entre deux aigles dont il étreint le cou.

Les autels

L’autel du chœur, face au peuple, représente la remise par Saint Benoît de la règle bénédictine à un abbé et à une abbesse.

L’autel reliquaire de Saint Sever : sur la porte du tabernacle, Le Christ Roi enseignant, entouré des symboles des 4 évangélistes et sur chacun des côtés, les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse assis et jouant d’instruments de musique variés (harpe, luth, lyre, rebec, violon, cistre, tambourin, orgue portatif, flûte de Pan, trompe). Au-dessus de l’autel, la statue de Saint Sever.

A gauche de la nef, (côté nord) : autel, en bois doré provient de la chapelle du couvent des Jacobins. L’iconographie est dédiée à l’Enfance du Christ (Sainte Famille sur l’autel, cycle des Mystères joyeux sur le tabernacle), a peut-être été conçu à la suite d’un vœu de dévotion de la part de la Ville, le corps municipal ayant voué Saint-Sever à l’Enfant Jésus le 24 juin 1665.

A droite de la nef, (côté sud) : autel provient de la chapelle du couvent des Capucins (chapelle de l’hôpital) représentant l’Agneau mystique, Bon Pasteur sur la porte du tabernacle.

autel nef droite

La chasse de Saint Sever

    Le reliquaire original en métaux précieux qui les contenait fut détruit lors du sac de l’église par les troupes protestantes en 1569 : la tête du saint disparut à cette occasion. Une partie des reliques subsistantes, déposées un temps à l’église Sainte-Eulalie de Bordeaux, fut rendue aux bénédictins de Saint-Sever en 1716. Le reliquaire actuel fut offert en 1782 par Monseigneur Playcard de Raigecourt, évêque d’Aire de 1758 à 1783. Saint Sever est fêté le premier dimanche qui suit la fête de la Toussaint.

L’orgue dit Cavaillé-Coll

    1710, François Lépine construit un grand orgue dont subsiste les buffets aujourd’hui. Vers 1760, l’atelier de Dom François Bedos de Celles restaure et modifie l’instrument.
    En 1898, Aristide Cavaillé-Coll construit un orgue de 36 jeux sur 3 claviers de 56 notes / pédalier de 30 notes dans une esthétique romantique dans les buffets XVIIIème siècle. Cet orgue est un des rares instruments de ce facteur d’orgues encore dans son état d’origine.
    En 2020, les facteurs Pellerin et Uys effectuent un relevage général de l’orgue

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