Eglises des relais

AUDIGNON Église Notre Dame

Classé Monument historique le 12 mai 1975.

HISTOIRE

De l’église initiale romane, nous ne disposons d’aucun renseignement documentaire sur ses origines et sur l’histoire ancienne de l’édifice, au carrefour des influences bénédictines (Saint-Sever et Hagetmau) et cisterciennes (Pontaut).

Le puissant clocher-tour date du XVème ou du XVIème siècle.
Le collatéral sud, comme l’indiquent les dates portées sur deux clefs de voûte, a été achevé en 1550.
L’une des clefs de voûte pourrait évoquer le premier mariage de Paul d’Andoins, vicomte de Louvigny avec Marguerite de Cauna dont devait naître Corisande, maîtresse du futur Henri IV. Les initiales lisibles sur la clef occidentale de la même travée, un P à droite et possiblement un M à gauche, désigneraient dans ce cas les nouveaux époux, réunis par l’arbre central déployant ses rameaux, classique symbole nuptial.

Le collatéral nord, non documenté est sans doute plus tardif

L’église a subi différents ajouts, remaniements et réparations consécutives au sac de l’édifice par les troupes protestantes de Montgomery entre les 8 et 20 septembre 1569

Sur le chevet, partie la plus ancienne de l’église, les éléments sculptés sont très divers :

  • une file d’oiseaux disposés verticalement dont les serres étreignent des boules ;
  • des lions fièrement dressés saisissent de leurs griffes de petits quadrupèdes qui rampent sur l’astragale.
Les thèmes évoquent plus ou moins explicitement le Mal, le Péché ou leur châtiment : péché de la chair figuré par les contorsionnistes ou par le musicien entraînant à la danse ; péché de la violence du guerrier ; mais aussi menace d’une punition de ces péchés par des lions ou des oiseaux infernaux.

L’agencement actuel des autels à l’intérieur de l’église ne date que des années 1962 à 1969.

Maître autel

Depuis 1726, l’autel central est un autel en bois, dit autel Notre Dame, avec un retable de style baroque exécuté par le sculpteur saint-séverin, Antoine Chadel et doré à partir d’avril 1726 par le doreur Jean Dutour, également saint-séverin.
Une ouverture au-dessous de la statue de Saint Paul, côté droit permet d’accéder à une cavité.

Le 20 avril 1962, Vendredi Saint, l’abbé Rousseau, curé de la paroisse, demande à un enfant de se glisser dans l’ouverture pour répandre un souricide. L’enfant s’écrie : « Monsieur le Curé, derrière le bois doré, il y a la nuit noire avec un grand vide et une montagne de pierre »
En s’introduisant entre le retable baroque et le mur de pierres, l’abbé Rousseau constate que ce dernier est sculpté.
Le curé fait ôter le tableau du maître autel et la cloison du fond, laissant apparaître la niche centrale et quatre rangs de deux registres du retable gothique. Le 3 août 1962, la municipalité démonte le retable baroque pour laisser apparaître l’ensemble du maître -autel gothique en pierre de la 2ème moitié du XIIème siècle.

Le registre inférieur de ce maître–autel, composé de sept arcatures, présente des scènes de l’Évangile relatant l’enfance du Christ et la Crucifixion. Le registre supérieur est composé de dix arcatures dont l’iconographie présente en pieds, vingt apôtres, prophètes ou saints auxiliaires, avec phylactères.

L’autel, XIIème siècle, initialement situé au milieu du chœur, est scié sur ses longs côtés à deux reprises :
– la première lors de son adossement au retable-refend au XVème siècle,
– la seconde à l’occasion de son coffrage dans une structure en bois doré lors de la mise en place du nouveau retable de Chadel en 1724.
Resté accolé au retable gothique jusqu’au lendemain de sa redécouverte en 1962, il en a été détaché et avancé à l’entrée du chœur, « face au peuple », après la mise en œuvre des réformes liturgiques du concile de Vatican II.
Dans la niche centrale du retable gothique, la statue moderne de la vierge à l’enfant est récemment installée.

Autel Notre Dame

Le 18 décembre 1964, l’autel est remonté à l’extrémité occidentale du collatéral sud (à droite de l’entrée de l’église). La hauteur sous la voûte conduit à la suppression du soubassement du retable et le déplacement du tabernacle d’origine posé aujourd’hui sur l’autel de Saint Michel dans le bas-côté nord.
Le petit tabernacle, Christ à la colonne, du début XIXème siècle provient de l’autel Saint Michel. Le devant d’autel en cuir gaufré a été restauré par l’atelier parisien Malesset en 1969.
Le tableau d’autel représente la vierge en son Assomption, surmontée de la Trinité (haut-relief), qui semble l’accueillir dans le ciel. Dieu le Père tend le globe crucifère à son Fils ; au couronnement, elle est figurée en reine du Ciel, couronnée et tenant un sceptre fleurdelisé.

Les fausses niches des corps latéraux abritent les statues des saints Pierre et Paul, les deux co-fondateurs de l’Église, dont la Vierge est une figure.

Autel Saint Michel

Situé dans le collatéral nord
Le retable, probablement de la fin du XVIIIème siècle, pourrait être contemporain du tableau d’autel, daté 1777 et signé du peintre auscitain Jean-Baptiste Smets. L’autel pourrait être postérieur de deux ou trois décennies.

Le retable de l’autel Saint Michel est celui de l’autel Notre Dame.

Au-dessus du retable, le triangle représente la Trinité Le tableau représente l’archange Saint Michel terrassant le dragon

Autel Sainte Catherine

L’élément le plus ancien est le tabernacle monumental, datable des années 1650-1670, attribuable probablement, à l’atelier des Ferrère d’Asté. Ce tabernacle est doré en 1726 par Jean Dutour, de Saint-Sever. Il devait initialement être positionné sur l’autel principal

Ce tabernacle, en bois doré, est entièrement consacré à la Passion et au sacrifice eucharistique : (de gauche à droite)
– portement de la croix,
– couronnement d’épines,
– Christ en croix,
– flagellation,
– agonie au jardin des oliviers.

Le tableau représente Sainte Catherine d’Alexandrie.

Les fonts baptismaux sont de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle

Chapiteaux de l’arc du chœur 

La Vierge tenant Jésus sur ses genoux. De part et d’autre de la Vierge et de l’Enfant, les mages sont représentés à leur arrivée, portant leurs présents dans leurs mains voilées, puis à leur départ, poussés par un ange qui jaillit du ciel Le sacrifice d’Abraham, avec la double offrande de Caïn tenant une gerbe et Abel apportant un agneau au Seigneur, figuré sous les apparences du Christ en majesté.

Les villages

AUDIGNON

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